Avec les outils du cinéma et de la musique, nous avons proposé aux élèves de participer à une création commune : un film musical qui retranscrit ce qui se trame ici et maintenant derrière les machines à écrire. Sous les ondes sonores des piqueses et surjeuteuses où les mots laissent entrevoir la fragilité d’un avenir inconnu…

Ainsi grâce à l’aide de « fixeur » rencontré au coin de la rue, nous avons rencontré nos voisin-es. Ainsi, ce serait des portraits des habitants et habitantes par elles-même et par eux-même. Cette exposition est une première tentative, que nous avons laissé aller, parfois en portraits de groupe, parfois, finalement, en solitaire.

Portraits photos, portraits dessinés, portraits racontés. Mabeye Deme est photographe et Gwenaël Manac’h est Auteur de BD.

Les élèves apprennent à se servir d’une caméra et d’enregistreurs sonores : ils filmeront et enregistreront leurs propres gestes avant d’aller faire de même dans les ateliers optiques et impressions (imprimerie) du lycée.
L’atelier est précédé de temps de présentation de nos créations (diffusion de De nos mains, parcours filmique).
Objectifs du projet :
• Favoriser l’émergence d’expressions singulières à partir du langage cinématographique.
• Questionner la représentation du travail par les élèves pour les amener à construire un point de vue sur leur environnement et devenir ainsi de futurs citoyens investis.
• Proposer une réflexion en mettant en débat le rapport au travail.
• Pour Regards des lieux, il s’agira également d’un laboratoire d’expérimentation venant nourrir la prochaine création.

• Atelier de création femmes transmissions
  Initiation à la prise de son et vidéo, construction d’un petit film autour des rituels et transmissions entre femmes.
  Avec des femmes des groupes assistants sociaux linguistiques de la Maison des Habitants et du groupe d’alphabétisation Marie Colomban et Mako Conin.
• Field recording avec les sentiers du possibles, association de randonnée entre femmes.Écoute et enregistrements de la nature. Malika Ung et Mako Conin.
• Théâtre déclencheur autour de la famille.

Cette histoire sera le point de départ d’un projet autour de la notion du temps qui passe et de l’éphémère, à travers une correspondance poétique. Au cours d’une journée à l’école, les enfants communiquent entre eux, les liens sociaux se développent, ils apprennent à vivre ensemble.

Dans la cour de récréation, ils s’inventent des histoires, deviennent le temps d’un jeu un personnage imaginaire, ils construisent des micros-architectures à l’aide de feuilles, de bout de bois, de sable, puis ils le détruisent à jamais. C’est un lieu d’apprentissage pour les enfants que ce soit pour développer leur imaginaire et également apprendre des valeurs, comme l’amitié, et l’entraide, …
L’intention est que les enfants puissent exprimer les changements qu’ils vivent et ressentent dans une journée, travailler leurs mémoires et souvenirs malgré le fait qu’ils vivent l’instant présent à fond, et de comprendre par la même occasion leur rapport au temps et aux saisons… Parler, écrire, dessiner, danser, jouer, autant de manière de pouvoir s’exprimer et échanger avec quelqu’un. Ce projet sera l’occasion d’une correspondance entre les élèves de grande section de l’école maternelle châtelet et d’autres interlocuteurs (à définir : personnes âgées de l’EHPAD en lien avec le projet des Belles Journées; élèves du Trièves (rural) ; ou un projet interclasses) afin de tisser des liens, et créer un imaginaire collectif.

Chaque élève sera invité à :
– Observer son environnement au quotidien, à voir autrement.
– Découvrir les matières naturelles, les cycles de la nature et des saisons ; comprendre les interactions naturelles.
– Comprendre les notions de temps, d’éphémère, de souvenirs et travailler sa mémoire.
– Développer l’expression langagière en exprimant ses émotions, en parlant de soi.
– Être capable de désigner, nommer et raconter en utilisant un vocabulaire adapté.
– Améliorer les compétences en langue française à l’oral et à l’écrit : pratiquer différentes formes de lecture (albums); prendre conscience de l’importance de l’écrit
– Développer son imaginaire et être dans un processus de création.
– Tisser des liens, échanger avec d’autres interlocuteurs.

Les ateliers s’articuleront autour de plusieurs thématiques: approche sensorielle et sonore, approche corporelle et mise en voix, approche liée à l’imaginaire par une pratique plastique et des constructions éphémères, en lien avec la matière.

Les formes de correspondances possibles :
– Une carte postale imprimée et écrite par un poème très court
– Une carte postale sonore : mise en voix, enregistrements
– Une carte postale « stop motion » à l’aide de photos instantanées
– Une carte postale artistique : dessin, photos de construction in situ
– Œuvre collective et éphémère pour la fête fin juin

Entre les séances, les enseignantes proposeront aux élèves de poursuive ce questionnement à travers différentes activités (lecture, prise de parole, carnet de bord, photos, observations régulières, etc.)

Objectifs pour les participants :
• participer à une action artistique.
• transformer son regard sur soi.
• pratiquer collectivement l’image et le son.

Objectifs pour le Grand Collectif :
• renforcer le lien avec les voisins directs par les rencontres artistiques.
• construire un espace participatif dans la fête pour les voisins.
Pour se faire, un atelier image (atelier photographique) et un atelier sonore (atelier parole) sont mis en place.

La restitution se fait sous la forme d’une exposition photographique place Charpin et de la diffusion d’un documentaire sonore dans le cadre de la fête. La question « quels sont les rêves des habitants de la Place Charpin ? » reste notre point de départ.
Les personnes hébergées à titre transitoire au sein de l’îlot central de la cité de l’Abbaye comme les usagers réguliers sont dans des situations d’exils et/ou d’exclusions : il y a un déracinement à l’oeuvre. De facto, cette transition s’installe dans le temps.Aussi, y a-t-il encore un espace de rêve, une marge d’espoir. Comment rêve-t-on ? A quoi ? Quel peut-être l’horizon depuis les volets verts ?
L’expérience précédente nous a amené à fabriquer un court-métrage, série de portrait vidéo avec les rêves, bruts, racontés en voix off. Repartir de la même question, tout en déplaçant le centre de gravité de notre travail : tant pour l’image que pour le son.

A travers l’approche documentaire, nous proposons d’amener une dimension artistique à cette aventure afin de permettre aux jeunes de garder une trace, d’apprendre à se raconter, mais aussi d’ouvrir les champs d’expressions possibles pour raconter une histoire. Pour cela nous allons réaliser des ateliers de pratiques artistiques (son, croquis, photo, vidéo) au collège avant le départ et également faire un film avec les élèves pendant le voyage.

Les textes ont voyagé de classe en classe, se sont mélangés, enrichis, complétés.
Puis les deux classes ont pu se rencontrer lors d’une séance spéciale à la bibliothèque Abbaye, et par petits groupes, les élèves ont lu devant les autres quelques extraits choisis et retravaillés.
Cette mise en voix a permis aux élèves de se confronter à l’oralité et à la lecture à voix haute devant un public mais a également été l’occasion de s’amuser avec les mots, d’entendre son propre texte lu par quelqu’un d’autre, et pour finir de créer une émulation collective autour de ce projet qui aboutira à la fabrication d’un livre. La suite sera l’illustration puis la mise en voix. Ce projet est dirigé par Delphine Prat de la Compagnie les belles Oreilles.
Une étape de travail sera présenté le 31 mars dans le cadre du printemps du livre à Grenoble, à la Bibliothèque Abbaye les Bains.

Toutes ces actions donneront lieu à une installation pérenne dans le quartier et à des restitutions éphémères pour les Journées Européennes du Patrimoine. Toutes les propositions d’ateliers de pratique seront menées à partir d’un travail d’un spectacle existant et seront également des premières phases exploratoires de nouvelles créations artistiques.

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