Il s’agit d’imaginer une histoire qui va se raconter collectivement, une fiction dans laquelle pourront s’inscrire à la fois les usagers de la Maison des Habitants (ateliers de danse, de couture, d’écriture, etc…), les jeunes dans le cadre scolaire ou périscolaire), les habitants de la place Charpin (jeunes migrants en attente de papiers, familles logées par le CCAS de Grenoble, usagers de la banque alimentaire), les artistes du Grand Collectif, les usagers du Collectif Voisin, mais aussi tout habitant souhaitant prendre part à cette grande aventure.

Cette fiction prendra la forme de déambulations théâtralisées pour des petites jauges de spectateurs qui auront lieu dans le cadre de la fête de quartier, au mois de Juin 2025.

Ces parcours seront pensés en fonction de l’architecture spécifique de cette ancienne cité ouvrière : utilisation des façades (vidéo-projection, accrochages de banderoles, collage d’affiches, exposition de tirages photographiques grand format), jeux avec la perspective des différents îlots, apparitions aux fenêtres (chorale, musiciens, choeur de radios), installations artistiques dans un bâtiment, etc… Ces parcours pourront évoquer à la fois la mémoire du quartier (ancienne cité ouvrière, puis quartier où ont été relogés les gens du voyage), son présent, mais aussi son devenir.

Avec ce projet de création partagée, nous souhaitons créer une rencontre où chacun-e est amené-e à développer son imagination et sa créativité afin de produire une oeuvre collective

Les enfants recherchent des cartes postales ou photographies anciennes de leur commune accompagnés par une photographe et leur enseignant.e.s. A partir de ces découvertes, les élèves vont rechercher les lieux photographiés et capturent à leur tour les endroits tels qu’ils sont aujourd’hui. Les photos actuelles sont transformées en carte postale au dos desquelles les enfants écrivent à une future génération d’enfants une anecdote, un souvenir sensible en lien avec ce lieu. Ainsi, passé, présent et futur se rejoignent !Le projet se développe en 8 étapes ; chaque étape pouvant avoir plusieurs versions selon le contexte et peut se déployer sur différentes temporalités : de 4 journées consécutives à 4 journées ou 8 demi-journées réparties sur plusieurs mois. Ce projet peut s’inscrire en amont des Journées du Patrimoine ou d’un anniversaire historique. Il peut également s’inscrire dans un projet de rénovation urbaine pour penser, notamment, de manière sensible l’histoire d’un quartier qui se transforme.

Etape 1, Recherche des archives cartes postales (2 intervenants) : Visite de la classe aux Archives départementale ou autres structures ayant un fond d’archives de la commune.

Etape 2, Histoire du contexte : Situer les élèves dans l’espace et dans le temps en fonction du lieu et de la date des cartes postales par l’enseignant.e.

Etape 3,La photographie : Repères historiques (2 intervenants) : Donner des repères de l’histoire de la photographie. Manipulation de différents appareils photos.

Etape 4, Photographier (2 intervenants) : Les enfants vont photographier les lieux aujourd’hui. Utilisation de différents types d’appareils photos.

Etape 5, Tirage photo (2 intervenants) : L’intervenant développe les photos. Possibilité d’initiation au développement argentique dans un labo photo.

Etape 6, Comparer et Ecrire (1 intervenant) : Comparer la photo d’aujourd’hui avec l’archive. Qu’est-ce-qui est semblable ? Qu’est-ce qui n’est plus ? L’enfant s’adresse à un futur enfant assis à sa place dans 20 ans : que veut-il lui dire sur sa manière de vivre ?

Etape 7, Exposer : Exposer à l’école, dans d’autres établissements ou sur le lieu photographier pour valoriser le travail des enfants.

Etape 8, Conserver : Après l’exposition, les enveloppes seront déposées dans une boîte, capsule temporelle pendant 20 ans.

Au cœur du quartier de l’Abbaye, l’ensemble architectural et patrimonial “Les Volets Verts” s’apprête à vivre une profonde transformation. La réhabilitation d’une des premières cités ouvrières à loyer modéré de France va démarrer. “Cité engloutie”, vise à fabriquer un film court-métrage d’environ 20 min sur l’engloutissement de l’ancienne cité ouvrière et l’émergence d’un nouvel ensemble. La réalisation repose sur le point de vue des habitants et des voisins de la cité. En incluant dans la démarche artistique leurs points de vue, nous nous donnons la possibilité d’élaborer collectivement une forme poétique de réponse au temps qui passe, d’attraper les bribes d’une histoire disparaissant physiquement sous nos yeux tout en tentant d’y projeter de nouveaux horizons, de nouvelles utopies.

Les femmes participantes seront invitées à rentrer en lien et à échanger, anonymement ou non, des bouts de leurs histoires intimes.

PREMIÈRE PARTIE : Écriture de lettres à soi (2 ateliers)

DEUXIÈME PARTIE : Réception d’une lettre et réponse

À la suite de ces ateliers d’écriture, les trois artistes intervenantes se feront factrices des lettres écrites.

TROISIÈME PARTIE : Impression des lettres et travail graphique collectif

QUATRIEME PARTIE : Mise en voix, enregistrements et montage sonore des correspondances

Mais d’où viennent donc ces drôles de Totems ? D’une branche d’arbre surgit un visage. Quelques plumes font une chevelure. Un éclat de verre ouvre un regard perçant. Grâce au travail de reconstitution mené par les habitants avec l’aide des artistes, les Totems de l’Abbaye vont émerger du quartier pour raconter et réinventer leur histoire. À la fin des cycles d’ateliers, tout le monde est invité pour le CARNAVAL : on sort le maquillage en terre et les Totems vont défiler ! Accompagnés par les habitants, leurs mots, leurs corps et quelques sons étranges et fantasques… pour vivre ensemble une belle célébration.

Les Éléments qui constituent les Totems sont fait d’un mélange d’objets de récupérations et de matériaux naturels, les habitants pourront amener des choses glanées chez eux ou dans le quartier qui seront complétées par le stock des artistes. Certains seront spécifiquement musicaux et/ou sonores. Lors des temps festifs, les artistes pourront également sortir et faire vivre des éléments de leur scénographie professionnels (comme des Totems du Grand Mystère ou les Paniers géants de Bestiaire Végétal), sous réserve de la présence d’artistes disponibles pour les faire vivre ce jour-là.

Des textes décrivant l’histoire des Totems d’une manière ludique et décalée seront produits pour évoquer les histoires des habitants du quartier : les figures mythologiques et mythiques permettent de faire un pas de côté pour appréhender autrement les idéologies et les enjeux de notre monde moderne. La magie des symboles offre du recul et différents niveaux de lecture pour s’autoriser à parler de valeurs positives qui nous tiennent à coeur comme de sujets graves et complexes à aborder de manière décalée.

Objectif : créer une oeuvre à partir de la mise en valeur de ces récits.

Le projet a commencé en juin 2024 avec deux classes de CP de l’école du Grand Châtelet avec lesquelles nous allons mener des ateliers photo, son, écriture, dessin, et allons installer les lits dans différents lieux du quartier.

A partir de cette première expérience, nous imaginons rencontrer des habitant.e.s et ou usagères du quartier pour poursuivre ce projet et peut-être installer régulièrement des lits dans l’espace public : place du marché, place Charpin, cour d’école), bibliothèque Abbaye-les-Bains.

Dans ces lits, on pourra se coucher, être bercé par des lectures, écouter des récits d’autres nuits diffusés dans des oreillers.

Dans ces lits, on pourra raconter nos nuits dehors, réelles ou imaginaires, nos nuits ici ou ailleurs, et ces récits seront enregistrés.

PUBLICS CIBLES :

Nous aimerions que ces installations puissent s’adresser aux habitants du quartier (lors des marchés et autres évènements du quartier), ceux d’aujourd’hui et ceux qui ont habité dans les immeubles actuellement vides (en nous appuyant sur d’autres travaux réalisés sur l’histoire du quartier par les artistes du Grand Collectif). Mais aussi aux habitants des foyers d’hébergement d’urgence de la place Charpin, ainsi qu’à des enfants d’une école du quartier.

Les liens entre Grenoble et Conakry sont étroits -et se lisent notamment dans le quartier de l’Abbaye où habitent des personnes ressortissantes de la République de Guinée ; les nouvelles circulent principalement sur Whatsapp et sur des comptes de réseaux sociaux. Très peu de journaux locaux permettent de faire le lien et diffusent des actualités qui rendent précisément compte des liens qui s’élaborent. Ce journal vise autant à diffuser des nouvelles pour et par des personnes ressortissantes de Guinée à Grenoble (diffusion notamment envisagée du journal, dans sa version en ligne, par l’association des Guinéens de l’Isère), pour des ami.e.s, familles, connaissances en Guinée, pour des personnes qui résident ou sont de passage à Grenoble et notamment dans le quartier de l’Abbaye, quels que soient leurs liens ou non avec la Guinée.

3 numéros à paraître entre septembre 2023 et septembre 2024 :

• 1er numéro janvier 2024

• 2e numéro mai 2024

• 3e numéro septembre 2024

Rédacteur.ices du journal : Sekouba Camara, Aliou Diallo, Ousmane Kouyaté, Sarah Mekdjian, Saâ Raphaël Moundekeno, Nkompa Morciré Soumah.

Illustrations, dessins, maquette : Gwenaël Manac’h

Photographies : Mabeye Deme

Co-financement : Grand collectif, SFR Création

Suite à ces trois propositions de pratiques créatives et d’échanges sont nés un montage radio, un court-métrage et un cycle de théâtre forum (avec garde d’enfants intégrée !).

Il nous paraît important de pouvoir volontairement s’adresser à ce type de public et mettre en avant plus particulièrement l’expression des femmes dans le quartier en se démarquant de l’espace public encore beaucoup monopolisé par les hommes.

DATES : Tous les ateliers auront lieu de janvier à mars 2024

ARTISTES : Marie-Caroline Conin (Colectivo Terron), Géraldine Doat (Cie Les Fées Rosses) et 3 autres artistes.

Nous souhaitons proposer aux participants de rendre hommage aux matières vivantes; de symboliser les forces de la nature ; de jouer et déambuler avec elles; de mettre en beauté le rapport avec le Vivant; de changer de peau, pendant le temps du Carnaval, pour devenir les représentants du Vivant. Nous proposerons deux matières à explorer : la terre et les fibres végétales.

DATES : Février – Mars 2024

• Phase 1 : découverte et expérimentation  des matières naturelles par une approche sensorielle, plastique et corporelle (ateliers hebdomadaires)

• Phase 2 : création des habits en fibres et travail chorégraphique (semaine intensive)

• Phase 3 : défilé 16 mars 2024

ARTISTES : Anne-Sophie Bézamat, Suzel Maitre et Géraldine Doat (Colectivo Terron)

Objectifs communs :
• Partager une expérience commune où le cinéma, la musique et la parole sont des moyens d’expression.
• Exprimer des choses singulières au sein d’une pratique collective.
• Donner des ailes à notre imaginaire et embarquer les autres participant-es

L’enjeu principal est de partager un temps de diffusion (image – musiqueoralité) et un temps de création collective, où chaque personne, sujet sensible de l’atelier, contribue à construire un imaginaire commun. L’atelier se pense comme un temps de « décalage » par rapport au quotidien de l’institution hospitalière. Il permet d’établir des temps et des instants de changement du rapport au monde, d’opérer une coupure par rapport à la prégnance de la pathologie.